L’évocation du groupe LDC…. ne vous dit probablement rien. Pourtant, il y a fort à parier que l’un de ses produits se soit retrouvé un jour dans votre assiette, puisque le groupe compte de nombreuses marques et produits dans ses références qui sont plus connues telles que les marques Traditions d’Asie ou Marie. Mais surtout, ce groupe familial de la Sarthe, aux débuts modestes, et fondé dans les années soixante s’est imposé comme un des leaders du marché de la volaille françaises avec des marques bien connues Le Gaulois, maitre Coq et Loué.
Cette réussite impressionnante ne s’est cependant pas déroulée sans écueils, il a en effet fallu s’adapter à la concurrence féroce imposée par la mondialisation tout en aux normes exigeantes auxquels sont soumis les produits agroalimentaires français. Plus récemment, des polémiques ont aussi ébranlé l’image de la marque, concernant les conditions d’élevage constaté par des associations dans certaines exploitations partenaires de l’entreprise. Situation à laquelle elle a su répondre avec réactivité, pragmatisme et transparence.
Cette capacité de réaction et d’adaptation est une illustration parfaite des défis face auxquels tout chef d’entreprise sera un jour placé pour faire croitre son entreprise et conquérir des parts de marché, de quoi inspirer les entrepreneurs actuels ou en devenir.
Une entreprise qui a su investir pour gagner en compétitivité tout en maintenant son niveau de qualité.
Pour les besoins de cet article, nous nous contenterons d’un rapide tour d’horizon des spécificités de l’enseigne et du marché dans lequel elle a su s’imposer et perdurer, mais si vous souhaitez en apprendre plus à ce propos, voici un lien vous menant vers un article plus étoffé sur l’élevage dinde Maitre Coq.
L’un des grands marqueurs du groupe LDC, c’est sa capacité à investir qui lui a permis de conjuguer qualité et compétitivité tout en continuant de produire sur le territoire français. Bien ancrée dans son territoire rural de la Sarthe, le groupe contribue ainsi à créer un nombre conséquent d’emplois et de conserver son savoir-faire dans l’hexagone. Et ce bien avant la prise de conscience généralisée de l’importance de conserver des emplois industriels et de privilégier la production locale.
Conséquences : là où ne s’élevait qu’une modeste unité de production au sein de laquelle n’officiaient que soixante dix salariés, le siège de la marque occupe aujourd’hui plus de 20 hectares, dont 100.000 mètres carrés dévolus à la production. Il comprend abattoir, atelier de découpe, usines, et plateforme logistique d’où partent quotidiennement une file ininterrompue de camions qui livrent les enseignes de distribution. Ainsi, sans délocaliser la production, la marque à su capter une part de marché cumulée de 28 % sur ses seules marques, mais cela ne s’arrête pas là, car elle transforme des volailles pour un nombre conséquent d’enseignes de restauration rapide ou de distribution. De fait, à lui seul, le groupe sarthois transforme pas moins de trois cents millions de volailles par an sur ses sites de production hexagonaux, ce qui représente presque la moitié du marché national.
S’adapter à la concurrence, aux réglementations et aux exigences des consommateurs.
À l’instar de nombreux acteurs économiques, l’entreprise se trouve placée entre l’enclume des légitimes réglementations imposées aux producteurs européens et le marteau de la concurrence déloyale exercée par les acteurs situés hors du continent, qui ne sont soumis à aucune de ces contraintes, et dont les produits ne subissent pas ou très peu de contrôles. Pour autant et malgré ces contraintes, LDC, grâce à une capacité d’investissement et de renouvellement édifiante, nous l’avons vu, a su s’imposer comme un acteur majeur, pour ne pas dire incontournable de son secteur.
L’entreprise a également su répondre aux nouvelles exigences des consommateurs, notamment vis-à-vis de l’environnement et du bien-être animal. Récemment mise en cause via certains de ses élevages partenaires, elle a su faire face et remettre à plat ses inévitables failles (comme dans toute entreprise, notamment de cette taille), pour élever encore le niveau de ses procédures de contrôle.
Bonne nouvelle à l’horizon : Tout récemment, les autorités européennes semblent enfin avoir pris conscience du problème, avec l’ébauche de mesures qui devraient être mises en place dans les prochaines années. Avec spécifiquement des contrôles sanitaires et de qualité pour les produits entrant sur le sol européen. La mise en place de telles mesures serait enfin un signal positif pour les producteurs et les industriels français, mais aussi pour les consommateurs.