Le régime de micro-entreprise, auparavant connu sous le nom d’auto-entrepreneuriat, a été créé en 2008 afin de facilité la création d’entreprises unipersonnelles. Les démarches administratives sont considérablement allégées puisque toutes les cotisations et taxes, ainsi que les impôts, sont remplacés par un versement unique calculé sur le chiffre d’affaires. Il s’agit en fait d’un nouveau régime de travailleur indépendant. La mise en place de ce statut a remporté un franc succès qui ne s’est pas démenti depuis : on compte aujourd’hui près de 2 millions de micro-entrepreneurs en France, un chiffre qui a explosé ces trois dernières années.
Tous les secteurs d’activité sont concernés par la micro-entreprise. Et si, dans un premier temps, le statut a été plébiscité par les professionnels de l’artisanat, il s’est très rapidement répandu au sein de tous types de professions, qu’elles soient manuelles ou intellectuelles. Si vous souhaitez vous-même lancer votre entreprise, mais n’êtes pas au fait de toutes les facettes de ce statut ainsi que des avantages ou éventuels inconvénients qu’il peut présenter, nous vous proposons de faire un rapide point sur l’essentiel de ce que vous avez à savoir. En espérant que ces informations vous permettront à la fois de vous décider, mais surtout de la faire en toute sérénité.
S’inscrire en un clic
L’avantage principal de ce statut est que vous pouvez effectuer l’intégralité de vos démarches depuis votre ordinateur ou votre smartphone. Il suffit de se déclarer micro-entrepreneur. Attention, nombreux sont les sites qui proposent de recueillir cette déclaration, et certains le font moyennant finance. En aucun cas vous ne devez avoir quoi que ce soit à payer pour ce faire, privilégiez donc les sites gouvernementaux ou officiels à l’image de celui de l’URSSAF. Il vous sera simplement demandé de justifier de votre identité, de déclarer avec précision la nature de votre activité et, en un clic, vous serez devenu micro-entrepreneur. Vous recevrez et par mail, et par courrier adressé à votre domicile, tous les justificatifs prouvant la création de votre entreprise.
L’inscription au RCS
Il vous revient ensuite de vous inscrire au Registre du Commerce et des Sociétés. Privilégiez toujours l’option internet dans la mesure où elle est, là encore, totalement gratuite contrairement aux démarches que vous ferez en vous déplaçant vous-même ou bien encore par courrier. Démarches qui sont gratuites, elles aussi. En revanche, l’obtention de tout document ou justificatif via ces canaux est payante, alors que sur l’internet, tout s’obtient d’un simple téléchargement. C’est notamment le cas avec l’extrait K sur infonet.
L’extrait K, un document indispensable
Si l’extrait K s’obtient une fois que vous êtes inscrit au RCS, c’est parce qu’il récapitule toutes les mentions qui ont été portées à ce registre. Il est ainsi la preuve tangible de l’existence de votre société. Ce document va souvent vous être demandé au cours de la vie de votre entreprise : pour l’ouverture d’un compte en banque dédié, dès lors que vous avez un achat de fournitures ou de matériel à faire au nom de la société, etc.
Le fonctionnement de votre micro-entreprise
Les démarches étant, comme nous l’avons évoqué à plusieurs reprises depuis le début de cet article, nettement allégées par rapport à ce qu’elles peuvent représenter pour d’autres types d’entreprises,
Les déclarations mensuelles
En tant que micro-entrepreneur, il vous reviendra, chaque mois, de déclarer votre chiffre d’affaires directement sur le site de l’URSSAF, et ce, tout au long du mois suivant le mois concerné par votre déclaration. Le montant de vos cotisations, contributions et impôts sera calculé dans la foulée et vous pourrez les régler immédiatement si vous le souhaitez. C’est l’affaire d’une dizaine de minutes chaque mois, et cela évite les trop longues vérifications,
La comptabilité
Tenir une comptabilité à jour et la plus précise possible est une évidence dès lors qu’il est question de société. Si toutes les formes juridiques d’entreprises ne tombent pas sous le coup de l’obligation de confier cette tenue de compte à un comptable ou à un expert-comptable, n’hésitez cependant pas à vous adjoindre leurs services. En effet, la comptabilité, si elle est allégée pour la micro-entreprise, n’en reste pas moins un domaine particulièrement technique et vous n’êtes pas à l’abri peut-être de passer des soirées ou des week-ends entiers sur le sujet, de faire des erreurs ou d’omettre certaines données. Un professionnel vous assistera de façon à éviter tous ces désagréments.
Les spécificités de la micro-entreprise
Au quotidien, vous allez exercer votre métier et probablement rien ne sera différent entre cette manière de travailler et celles que vous connaîtriez en ayant choisi une autre forme de société. Mais il s’avère que, dans certaines circonstances, l’auto-entreprise peut réellement s’avérer être un plus.
En cas d’inactivité ?
La micro-entreprise est une solution parfaite pour une activité complémentaire ou tout simplement ponctuelle. Le principe est d’une simplicité enfantine : vous travaillez, vous déclarez votre CA et il vous revient de payer vos cotisations et impôts.
Pour le cas où vous auriez choisi de mettre votre activité en suspens, votre seule contrainte sera alors de déclarer un chiffre d’affaires à zéro chaque mois. Vos contributions s’élèveront, en toute logique, elles aussi, à zéro, et vous serez tranquille jusqu’au mois suivant.
Le cumul d’activités
Nous en avons parlé juste au-dessus, l’un des gros avantages de ce statut, c’est qu’il offre une solution viable et surtout tout à fait légale de cumuler les activités professionnelles. Alors, que vous occupiez un poste à temps partiel qui vous laisse une ou plusieurs journées libres chaque semaine, que vous souhaitiez compléter un salaire qui ne vous permet pas de vivre avec toute l’aisance que vous souhaitez, l’auto-entreprise est une solution idéale.
Quelques inconvénients cependant
Parce qu’il faut bien prendre en compte toutes les facettes du sujet, nous nous devons d’attirer aussi votre attention sur ce que certains pourraient considérer comme des inconvénients du statut. En effet, la couverture sociale est limitée, la responsabilité personnelle systématiquement engagée en cas de pépin. Quant aux cotisations, elles sont calculées sur la base du CA et non du bénéfice, CA par ailleurs plafonné.
Il n’en reste pas moins que la formule connaît toujours autant de succès si l’on en croit le nombre toujours plus important de micro-entreprises créées.